Equitation - Cheval > COMPORTEMENT ET EDUCATION DU CHEVAL

Les Fondations Du Poulain D'extérieur

<< < (4/14) > >>

Bijoutier:
 Bonjour,

Magali,

Je suis fascinée par l’équitation éthologique et comme je ne suis pas pressée, je veux prendre un jeune cheval, non débourré, pour l’éduquer à notre manière : douce, harmonieuse et surtout faire naître une totale complicité bien sûr aidé par un professionnel !
Avec travail et rigueur et ma motivation pensez vous que ce soit si fou de vouloir un jeune cheval ?
Pas du tout. C'est au contraire une excellente idée mais surtout, ne négligez pas le caractère de ses parents. Un poulain possède leurs gènes, de plus il apprend la vie dans ses premiers mois en imitant sa mère.  Cela peut être lourd de conséquences si ses géniteurs ont mauvais caractère.
Je vous mets en garde contre les entiers qui demandent une gestion et des connaissances particulières, et sont souvent sources de déboires. Le poulain devra évidemment être sevré. L'époque du sevrage est intéressante car le nouveau propriétaire peut plus facilement compenser son stress affectif et se substituer à la mère à cette période de sa vie. L'idéal serait que dans la foulée, il soit avec un copain pour qu'il ait également une vie sociale, plus un pré pour sa liberté. S'il a pu être imprégné à sa naissance, ce serait encore mieux car il aurait déjà quelques désensibilisations de faites ainsi que quelques conditionnements. De toute façon, je pense que c'est une bonne occasion de faire un pré-débourrage (désensibilisations et conditionnements légers).
A partir de quel âge (du cheval) vous déplacez- vous?
Je me déplace à la demande mais mieux vaut que ce soit réellement nécessaire pour le cheval. C'est-à-dire à la naissance (pour l'imprégnation), au sevrage, pour son débourrage (vers 3-4 ans lorsque le poulain est capable de porter une personne sur son dos sans préjudice), et pour son dressage.

Chaoo... :ptitebiere:

 

PAT 1948:
 Bjr,
Pour Magali s'il vous plaît, juste une petite explication sur la forme des entraves car je suppose qu'il y en a des diférentes. Je n'ai jamais pratiqué cette semi-liberté. J'apprécie et profite de ce nouveau post. sur l'éducation à l'extérieur.

moi !:
 Maintenant que Bijoutier en parle, que penser de l'imprégnation Magali (et les autres bien entendu !) ?
 

Bijoutier:

--- Citation de: "moi !" --- Maintenant que Bijoutier en parle, que penser de l'imprégnation Magali (et les autres bien entendu !) ?
--- Fin de citation ---
????
 

Fandango:
 
--- Citer ---Mais en main, vraiment, difficile de se rendre compte car en général un poulain suivra 10 fois plus facilement en main, mais dans sa tête celui qui est devant et qui essuie le danger c'est vous... Totalement différent, une fois que vous êtes dessus, le poulain pense "euh pourquoi il me fait passer devant maintenant?? Peut être que ça risque quelque chose??"
Alors que si c'est un autre cheval (sa mère surtout) ça a pas le même impact du cavalier qui fait "retraite" derrière lui...

--- Fin de citation ---

j'emmène assez souvent ma pouliche en extérieur, soit en main seule ou avec un autre cheval, soit en longe alors que je monte mon cheval.

Dans les deux cas elle n'a peur de rien et passe volontier devant mon cheval ou moi-même si je suis à pied. Elle est capable d'ouvrir la marche pendant un quart d'heure d'affilée.

Dans ce cas-là je ne pense pas qu'elle soit rassurée parce qu'on lui ouvre la voie. Elle est d'une grande curiosité, il faut la voir reniffler tout ce qui est nouveau, même un paquet de chiens hurlants derrière une clôture....

En fait elle est de tempérament assez dominant. Sachant cela je la maintiens maintenant derrière moi ou le cheval, mais je ne pense pas que lorsqu'elle sera en âge d'être montée, ces sorties en extérieur seront brusquement des cauchemars d'angoisse.

On ne peut pas généraliser, le tempérament du poulain joue beaucoup sur son comportement futur de monture en extérieur.

De même, lorsque j'ai accueilli mon trotteur qui avait alors 2 ans et demie, il avait une peur panique d'un pauvre moineau s'envolant dans son pré. Ses réactions étaient assez dangereuses. Je l'ai donc emmené en main pendant quelques semaines en extérieur, voir toutes sortes de nouveautés. Lorsque je suis montée dessus, les peurs étaient oubliées. 6 mois plus tard c'était un cheval de tête monté en hackamore ou en licol. Même par mon fils de 8 ans (à l'époque).

Dans la tête du poulain, il y a le confort, le leadership, la confiance, l'audace, le jeu, la peur..... La résultante en est souvent complexe.
Je crois que donner très tôt au poulain la chance d'être confronté à des situations de nouveauté aiguise ses sens et accroit ses capacités d'adaptations.

Si les professionnels ont plus de mal avec les poulains beaucoup manipulés qu'avec ceux non manipulés jusqu'au débourrage, c'est qu'il y a une grande majorité des poulains élevés en famille qui sont choyés et cajolés comme des animaux de compagnie, et ils arrivent chez les pros avec des valeurs faussées dans leur rapport à l'homme (ils ne sont pas du tout préparés à devoir accepter de porter un homme !). Il y a un problème de langage et de respect. Donc leur débourrage peut basculer au rapport de force.


Il est effectivement délicat de manipuler un poulain avant son débourrage. Cette tâche consiste à interférer dans son éducation, qui est normalement faite, après sa mère, par le troupeau.
Mais on est pas obligé de mal le faire !
On peut trouver des cas où cette phase est correctement menée.....

Je n'ai pas la prétention d'en savoir plus que les autres, et surtout je comprends que les pros en ont marre de récupérer des poulains "ratés", ou difficiles. Mais ne fermons pas la porte à cette merveilleuse expérience, qu pour moi est une école de vie irremplaçable.
 

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Utiliser la version classique