Je ne vous suis toujours pas dans votre raisonnement mais je pense qu'on n'utilise pas la même terminologie pour décrire une même chose, en plus et on n'arrive pas à se comprendre.
Quand vous parlez de cheval affaissé, moi, je ne comprends plus de quoi vous parlez quand vous dites que c'est une histoire de combat d'effet de masses si vous ne parlez pas de cheval sur les épaules.
Ou alors vous parlez d'un cheval qui travaille le dos creux ?
Mais pour moi, un cheval qui travaille le dos creux, ce n'est pas tout à fait la même chose qu'un cheval sur les épaules. Du moins, un cheval sur les épaules ne travaille pas nécessairement le dos vraiment creux, il peut être à plat, sans utiliser son dos, mais sans être creux, se déplacer dans un équilibre horizontal, pas rassemblé, effectivement, mais pas creux ni affaissé.
Je veux dire que je vois ça comme différents degrés, différents stades intermédiaires entre différentes formes de rééquilibrage dans le mouvement, qu'il soit bénéfique ou nocif pour le corps du cheval.
Vous me demandez ce qu'est pour moi l'équilibre chez le cheval.
Je trouve qu'on devrait plutôt parler d'équilibrage voire de rééquilibrage permanent plutôt que d'équilibre, parce que je trouve le terme d'équilibre trompeur dès l'instant qu'on parle d'un être en mouvement, parce que ça semble induire qu'il n'existe qu'une norme, qu'une seule posture acceptable pour décrire l'équilibre.
Or, marcher, courir, sauter pour l'humain, ou marcher, trotter, galoper, sauter, chez un cheval, je vois ça comme un rééquilibrage permanent dans le mouvement.
Dans le sens où quand on se déplace, que ce soit sur 2 jambes ou 4, chaque fois qu'on pose un pied sur terre, le reste du corps gère à chaque seconde un rééquilibrage total.
Pour schématiser, on pourrait presque dire que dès l'instant qu'on ne se casse pas la figure, on est dans une forme d'équilibre.
Bref, pour moi, il n'y a pas 1 équilibre, 1 seule posture qui définirait l'équilibre.
Il y a plusieurs types de locomotion, plusieurs formes de rééquilibrages qui conviennent chacune à optimiser en quelque sorte une équation entre une allure / le confort corporel et la gestion de l'effort dans cette allure.
Je pense aux différences de locomotion et d'équilibrage entre le galopeur, le cheval de CSO sur son parcours, le cheval de dressage sur sa reprise, le cheval d'endurance sur sa course, le cheval de polo en plein match etc.
Il n'y a pas 1 norme unique d'équilibre qui convient pour toutes ces disciplines.
Il y a des efforts pour lesquels le cheval s'économise dans un équilibre horizontal, d'autres pour lesquels la propulsion vers le haut est nécessaire, etc. mais aussi plein de variations, de rééquilibrage à chaque foulée selon le relief, la variation de vitesse etc.
Voilà pourquoi je n'aime pas parler d'équilibre "au singulier".
La fonction fondamentale du cheval de sport, ça dépend de quel point de vue on se place.
Si on parle de l'aspect compétition, il n'y a aucun doute que pour le compétiteur, c'est repousser toujours plus loin la performance et gagner ...
Si on parle de gestion du cheval de sport, ça évoque plutôt pour moi la recherche d'une optimisation du rendement et de la performance dans un effort le moins pénible possible pour l'athlète.
Les épaules n'ont pas de clavicule, elles ne sont reliées au garrot que par muscles et ligaments.
Oui et bien elles sont donc reliées et donc solidaires quoi qu'il en soit : vous ne pouvez pas avoir les épaules qui se barrent d'un côté et le garrot de l'autre. C'est ce que je veux dire quand je dis que le cheval n'est pas en pièces détachées. Ca reste un seul et même corps avec des tas d'interactions entre toutes ses composantes.