Je fais le contraire au débourrage, je travaille et je sors le cheval seul parce que je veux que son référent en cas d'inquiétude ce soit MOI et pas un autre cheval.
Ca, tu fais comme tu veux et c'est un principe que je peux comprendre dans la théorie.
Mais dans la pratique, décomposer les difficultés et les intégrer de façon progressive dans l'éducation du cheval a fait ses preuves aussi ...
ou pour des marchands qui veulent pouvoir rapidement les faire essayer en extérieur par des cavaliers inconnus, ça se tient, mais ensuite pour un cheval destiné à de l'extérieur et surtout à de l'endurance, le référent ça doit impérativement être le cavalier, les chevaux sont déjà naturellement suffisamment grégaires sans exacerber ça au débourrage.
... et n'a jamais limité les chevaux débourrés de cette façon au rang de vulgaire cheval de bât ni de traine-couillon pour touristes.
Et dans le cas présent, refaire ce cheminement peut-aussi rassurer la cavalière sur le fait de prendre la suite de façon cohérente par rapport au travail commencé avec son cheval, qui lui a été vendu sans dissimulation du très peu de temps passé dessus.
La pointe ironique et critique qui induit que le vendeur procède comme ça pour prendre aussi l'acheteur pour un cou****n m'irrite un peu, car complètement à côté de la plaque (et est limite insultante) pour des gens qui se cassent la tête pour procéder au mieux
pour le cheval, de la façon la plus progressive
pour lui, tout en ayant une contrainte temps très forte, du fait de leur position de vendeurs.
Tu as beau avoir ta petite expérience personnelle avec tes chevaux, les gens dont on parle, ce n'est pas un échantillon de 5 ou 10 chevaux personnels qu'ils ont débourrés en 6 mois, mais qq centaines et qui arrivent avec des historiques très différents et qu'il faut débourrer ou redébourrer de la façon la moins perturbante possible, avec une vraie contrainte temps.
Et de cette expérience, ils ont tiré cette façon de faire, avec le choix effectivement de se servir de l'instinct grégaire des chevaux pour faire ce que peu oseraient faire : le seller, lui monter sur le dos et partir dehors, derrière un autre cheval déjà habitué à sortir seul et en groupe, qui va faire que le cheval débourré ne va pas se focaliser ni se formaliser d'avoir un être humain sur le dos, mais se laisser guider par un cheval pair dans un environnement inconnu et apprendre les aides basiques du cavalier, par simple imitation du cheval de tête la première fois.
Et il leurs demandent assez rapidement de prendre la tête en balade, puis quand ils sont à l'aise avec ça, ben il le sortiront seul.
Pour l'avoir vu sur ma jument puis sur d'autres chevaux de chez eux, c'est toujours étonnant de voir à quel point le cheval apprend à vitesse grand V, sans être mis dans une situation perturbante et donc conflictuelle pour lui, tout en étant de suite habitué à travailler en extérieur.
Cette façon de procéder permet, dans les faits, au cheval de prendre confiance de façon douce, en lui-même, en le cavalier, le tout en extérieur dès le départ.
Le jour où il fait sa première sortie seul, il ne cumule pas les difficultés : il a déjà appris à affronter l'extérieur, il a déjà appris à être en tête et ne pas tt le temps se reposer sur le cheval de tête. Il lui reste juste à accepter l'idée de quitter l'écurie seul.
Peut-être que s'ils n'étaient pas vendeurs de chevaux et avaient 3 mois pour faire un cheval, ils procéderaient comme toi, mais peut-être pas.