Sans étrier, on serre les jambes pour mieux se tenir, ou au contraire on les place complètement en avant, au niveau des épaules sans le moindre contact.
Si tu es dans le premier cas de figure, tu n'as qu'à serrer les jambes quand tu chausses tes étriers : en plaquant tes mollets sur le cheval, tu cales tes jambes et les immobilise sur le cheval.
Si tu es dans le 2nd cas, c'est plus compliqué car cela relève d'un défaut global de position : tes jambes sont trop en avant. Je sais à quel point c'est un gros défaut handicapant pour stabiliser les jambes : j'ai le même pb et j'ai eu du mal à m'en débarrasser (d'ailleurs, il me chagrine encore un peu parfois).
En gros, tant que tes pieds ne sont pas en permanence sous tes fesses, tu ne pourras pas avoir une jambe fixe.
Pour se lever, les pieds doivent être sous les fesses et quand tu t'assoies, tes jambes reprennent leur position initiale trop en avant. Donc effet essuie-glace garanti au trot enlevé !
Et même en restant assis (au trop ou au galop), les jambes ne peuvent rester stables avec les étriers car elles ne peuvent servir d'appui sans se déplacer (et quand on reste assis, on s'appuie forcément un peu dessus sinon on ne peux pas descendre les talons).
Donc la seule solution : mise en selle, mais dans le sens d'un travail de la position du bas de jambe. C'est long et fastidieux et disons le clairement, inutile sans regard extérieur : j'ai monté 6 mois avec une mono qui me disait 3 fois par minutes de reculer mes jambes (donc au bout d'une heure, la pauvre, elle avait du se prendre pour un perroquet ! quelle patience de sa part !). C'est très dur, il faut y penser en permanence : dès qu'on relâche son attention, hop les jambes se remettent là où elles ont l'habitude d'être ; d'où l'importance d'un regard extérieur pour nous rappeler à l'ordre lorsque notre vigilance s'est relâchée à notre insu.