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Horse Abuse

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morph:
 « Je crois personnellement que le plus grand danger pour notre industrie c'est le traitement inhumain de nos chevaux durant leur entraînement et l'apparence qui en résulte dans la carrière de la compétition »
(The American Quarter Horse Journal, Feb 2010, Do Right by the Horse, Jim Heird, AQHA judge since 1976, Chairman of the AQHA Show Committee)[/list][/list]
Les dernières discussions sur ce forum ont eu pour sujet central le traitement que subissent certains chevaux durant leur entraînement et la méthode d'échauffement employée par certains cavaliers juste avant leur prestation en concours...

Évidemment, deux camps se sont rapidement (et durement) affrontés :
- ceux, proches de l'univers de la compétition, pour qui ces méthodes ne sont absolument pas abusives.
- et ceux, peut-être trop sensibles, pour qui elles constituent clairement un abus.

Je ne cache pas que, personnellement, j'appartiens à la seconde catégorie... je pense sincèrement que ces techniques d'entraînement sont abusives ! Et je pense cela  non pas parce que je suis un "horse lover" qui ne supporte pas que l'on traite durement un cheval... mais parce que j'apprécie une équitation qui se construit sur la durée, autrement qu'avec des raccourcis d'entraînement ! Cette position implique selon moi le renforcement des règles, et plus particulièrement une régulation plus stricte des périodes et des espaces qui, au alentour d'un concours, ne sont pas jugés. Comme je l'ai déjà dit, plus sévère sera la réglementation, meilleur sera le niveau de la compétition.

La phrase de Jim Heird que j'ai mis en exergue montre clairement que même les juges sont parfaitement au courant de la situation : ils ne sont absolument pas dupes du double jeu auquel se livre les concurrents - double jeu qui consiste à utiliser certaines techniques derrière le dos des juges, tout en sachant que l'on doit faire exactement le contraire lorsque l'on est sous leur regard !  

Cette citation mérite qu'on la décortique un peu. Deux points me semblent intéressants :
-  "le plus grand danger" selon Jim Heird ce n'est pas pour le cheval : c'est "pour notre industrie" !! Ce à quoi pense avant tout un juge tel que Jim Heird, c'est à l'industrie, à son développement, à son image, à sa capacité de perdurer dans le temps... Cela ne signifie quand même pas qu'il ne se préoccupe pas du tout du cheval : mais sa manière de s'en préoccuper élimine le côté émotionnel pour se concentrer sur des arguments rationnels qui font appels aux intérêts de chacun...  
- De la même manière, Jim Heird ne se focalise pas que sur "le traitement inhumain de nos chevaux durant leur entraînement" (Oh pauv"tite bête, s'exclamerait sans doute REINER) : il prend surtout en compte ce qui intéresse un juge, c'est-à-dire "l'apparence qui en résulte dans la carrière de la compétition" ! (Et cette apparence, c'est un cheval visiblement intimidé et soumis, un cheval qui souvent n'ose pas lever la tête ni bouger la queue...)

Dans son texte Jim Heird n'épargne aucune discipline : il évoque aussi bien le "cheval de halter si surfait qu'il ne peut plus se mouvoir ni être un athlète", le "léthargique cheval de pleasure dont la tête est plus basse que le garrot" ou encore le "cheval de reining courant avec sa tête jusqu'au genoux"...

Il ne s'agit vraiment pas de dénigrer le côté sportif et compétitif de l’Équitation Western et encore moins cette équitation dans son ensemble : il s'agit au contraire, parce que nous apprécions l'équitation western, d'avoir conscience que le problème de l'abus existe... même au plus haut niveau !! Quelque soit la réputation d'un entraîneur, quelque soit ses gains en compétition, l'utilisation de techniques abusives est toujours une possibilité : la victoire n'est pas toujours une garantie de la qualité équestre !!

 "Que pouvons-nous donc faire en tant que juges ? Je comprend très bien que nous devons placer (juger) ce qui se trouve dans la carrière. J'accepte de ne pas pouvoir voir tout ce qui se passe sur la carrière, particulièrement si ça se déroule derrière notre dos. Je suis conscient que la plupart de l'entraînement se déroule en dehors de la carrière (de la compétition). Ceci dit, nous pouvons très bien aller faire un tour du côté de la carrière d'échauffement, nous pouvons très bien regarder le schooling qui s'y déroule et nous pouvons refuser de récompenser l'intimidation quelque soit le concurrent. Nous pouvons débusquer l'abus, qu'il soit mental ou physique."

Toute la difficulté réside dans la définition de ce qui est abusif !
 
Pourrait-on discuter sereinement de ce genre de problème ? Que chacun donne son avis sans se permettre de mépriser ni d'insulter les intervenants qui auraient une opinion différente ! Montrons que, quelque soit notre niveau équestre, nous pouvons dialoguer intelligemment !

Moon1305:
 j'ai lu un peu les autres posts et je ne souhaitais pas intervenir au milieu d'une telle cacophonie...
ça fait du bien de lire un texte cohérent, construit, argumenté.
je suis entièrement d'accord.

le but ne justifie pas tous les moyens et l'entraînement d'un cheval, en soi, est un travail de longue haleine qui doit donner ses fruits tous les jours et pas seulement pendant les quelques minutes d'une épreuve.

je sens que ça va très vite dériver. je n'interviendrais sans doute plus. mais en tout cas beau geste, morph.  :cafe:  

reiner:
 Quand sera le temps de définir ce qu'est un abus l'industrie y sera.  Déja qu'il y a un monde entre l' aqha et la nrha.  Lol

reiner:
 « Je crois personnellement que le plus grand danger pour notre industrie c'est le traitement inhumain de nos chevaux durant leur entraînement et l'apparence qui en résulte dans la carrière de la compétition »
(The American Quarter Horse Journal, Feb 2010, Do Right by the Horse, Jim Heird, AQHA judge since 1976, Chairman of the AQHA Show Committee)


Il donne lui même la reponse dans son afirmation.

- traitement inhumain...  Les chevaux sont pas des humains ni des chiens.

-l'equitation w. A ses rêgles, cultures et son histoire qui lui est propre.  

morph:
 Bonne observation REINER, en effet
"Les chevaux ne sont pas des humains" !

Mais, dans la phrase du juge Heird, ce à quoi s'applique le terme inhumain ce sont bel et bien les hommes qui traitent leur chevaux de cette façon !

En effet, l’Équitation Western a ses règles, sa ou ses cultures, ainsi que son histoire :
c'est bien ce dont nous parlons !

C'est clair, "il y a un monde entre l'aqha et la nrha"... ceci dit,
- l'opinion d'un juge concernant les abus n'en est pas moins intéressante !
- je me demande bien sur quel genre de cheval les reiners de la NRHA posent leur fesse ? des Appaloosa ?


Ce n'est peut-être pas le cas des entraîneurs - lesquels, tu l'as suffisamment répété, ne se préoccupent que de leur performance -, mais un certain nombre de personnes dans l'industrie se préoccupent aussi des abus et tentent peu à peu d'apporter des modifications dans les règles afin que les compétitions se déroulent le plus équitablement possible.  
 

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