Comme beaucoup d'amoureux de chevaux, je n'ai toujours eu qu'un rêve : avoir mon propre cheval.
En 1998, j'ai signé un contrat de travail de 5 ans et je me suis dit, le moment est venu.
Je montais dans un ranch et j'ai fait la connaissance d'un petit trotteur, réformé des courses attelée. ça a été le coup de foudre. C'est un cheval de ballade. Au départ le propriétaire du ranch voulait me vendre une jument mais moi c'était ce cheval et pas un autre.
Le 31 mai, mon rêve s'est réalisé et j'ai plaisir à dire qu'on ne m'a pas vendu ce cheval mais que c'est moi qui l'ai acheté et pour moi la nuance est grande.
Ce cheval s'appelait Ulysse. Je pensais qu'il avait 17 ans.
Le 17 juin je suis partie en promenade avec une autre cavalière et à un moment on a décidé de faire un petit galop : j'étais comme dans un rêve et j'ai complètement oublié de ressangler.
Au 3e virage, la selle a tourné et moi je me suis retrouvée à terre sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrivait.
L'autre cavlière tant bien que mal, m'a aidé à remonter mais j'étais en sang et des douleurs énormes au nez mais surtout au coude droit.
Mon Ulysse a tout fait pour amortir les chocs, marchant comme sur des oeufs ...
Au bout d'une heure, on a fini par arriver au ranch.
on m'a aidé à descendre et j'ai appelé ma mère pour qu'elle vienne me chercher et m'amène à l'hosto. Je ne pouvais plus bouger mon coude.
Verdict coude et nez cassé. Le cheval je pouvais y faire une croix pour au moins les 6 mois à venir.
J'étais anéantie...
mais finalement malgré une double fracture du coude et bien j'ai pu remonté (sans plâtre) le 12 juillet au soir pour un super galop nocturne sur la plage et fêter comme il se doit la victoire des Bleus !!
peu de temps après j'ai changé de ranch où je suis resté quelque temps et pui j'ai à nouveau changé.
Dans la dernière écurie le monsieur qui s'y connaissait un peu (voire beaucoup) dans les chevaux a fait venir sans me le dire son véto qui a examiné Ulysse.
Et là il m'a dit ton cheval n'a pas 17 ans il en a plus du double. Il s'approche voire dépasse les 40 ans !!
Si tu l'aimes vraiment accorde-lui une retraite plus que largement méritée.
J'ai appelé ce véto qui m'a confirmé qu'il avait clairement plus de 35 ans...
Le monsieur m'a proposé de partir en quête d'un cheval pour "remplacer" Ulysse et c'est comme ça que le beau Blacky est entré dans ma vie.
Ulysse a donc été mis progressivement à la retraite au pré avec 2 autres veilles juments de plus de 30 ans. un peu plus d'un an après il a commencé à maigrir.
On l'a donc sorti du pré pour lui donner une alimentation plus riche et essayer de le requinquer.
J'avais demandé à ce monsieur en qui j'avais condiance de m'avertir quand il sentirait que le moment était venu. A ce moment-là Ulysse était l'amour de ma vie et Black un cehval que l'on me prêtait. Seul Ulysse comptait. Seul son bien ête avait de l'importance pour moi.
Un jour il m'a dit commence à te préparer, le moment approche. Il avait l'encolure atrophiée, il y voyait de moins en moins, et ne regrossissait plus malgré une alimentation superriche.
J'ai fait venir le véto et lui ai demandé son avis. Il m'a condirmé qu'il ne se remettrait pas.
RV a été pris. Je lui ai demandé de le faire proprement, que l'argent n'était pas un problème. Il m'a expliqué comment ça allait se passer : une 1ère piqûre pour ensuquer, quelques min après une 2e pour anesthésier (selon lui son coeur s'arrêterait au cours de l'anesthésie tant il était faible) et enfin l'euthanasie.
Le lendemain je suis retourné le voir, une dernière fois, je lui ai dit combien je l'aimais, que je ne l'oublierrai jamais. Il devait être plus de 19h30et je n'arrivais à décoller. Alors le monseiur est venu me chercher, m'a pris dans ses bras, m'a fait boire un whisky. Il m'a dit qu'il ne voulait plsu me revoir à l'écurie avant 3jours. Que tu y assistes ne servira à rien si ce n'est à strsser ton cheval en te voyant si malheureuse, laisse-le partir en paix, fais-moi confiance, je m'occupe de tout. Je lui ai laissé un sac de carottes et j'ai fini la mort dans l'âme par me diriger vers la voiture.
Je me suis arrêté, la vitre ouverte et mentalement lui ai adieu : vous me croirez si vous voulez mais j'ai entendu à ce moment son hennisment alors qu'il n'hénissait pratiquement jamais.
Je ne l'oublierai jamais et encore maintenant les larmes me submergent lorsque j'en parle...