céline, tu n'as pas moyen de contacter le nouveau propriétaire ? juste demander des nouvelles ce qu'il fait avec Tex si tout va bien...?
pour ma part :
Petite pensé particulière pour ce cheval d'exception répondant au doux surnom de "gros doudou" avec qui j'ai tout appris et qui profite maintenant d'une retraite bien méritée.
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été 2003 et ma journée de stagiaire étant finie, M. me propose de monter le soir même avec "le groupe des grands". Ravie de faire un pseudo trec avec ces cavaliers de niveau bien plus élevé que moi, je me réjouis alors d'avoir une scéance entière auprès d'eux et de pouvoir "vivre" un de leur cours en vrai.
M. me dit alors : par contre tout les chevaux viennent de se taper une semaine de stage de vacances alors j'ai pas d'autre choix que de te donner Messadar, ça fait rien ? tu monte quand même hein ? si ça va pas et que tu as peur tu fais pas tout.
voici ce qui ce passe instantanément dans mon esprit :
euuuh... Messadar : Pur sang arabe de 9 ans alezan et dépourvu de tout cavalier après 10 minutes de cours car extremement violent et vicieux il fou tout le monde par terre pendant la détente, M. elle même.
cheval de gabarit moyen mais de caractère très particulier ayant des comportements absolument imprévisibles.
ok, je prend.
coup de cul, saut de mouton, coup de cul, saut de mouton, coup de cul, saut de mouton, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, coup de cul, saut de mouton, saut de mouton, coup de cul, coup de cul, saut de mouton... et j'en passe...
aaah !! je comprend enfin l'interêt de monter les shetlands à cru et en liberté avec une monitrice qui nous cours après muni d'une chambrière... c'est pour tenir à cheval !!
bon, toujours en selle. Il se calme et go pour le slalom au galop.
à chaque changement de pied un saut de mouton qui suit et la Nany se prend un fou rire sur son slalom ( oui, bon... ça arrive...) et là, il profite de ce moment de faiblesse, de cette baisse de tonicité dans les abdos en vrac a force de rire pour piler, lever le cul, et m'envoyer tête la première dans le mur. :lol: je l'aime déjà.
je remonte, finis la scéance avec quelques douleurs au dos mais surtout triste pour ce cheval que je sent completement blasé.
c'est alors que M. me propose de le travailler après m'avoir dis qu'elle etait ravie de voir enfin un cavalier finir une scéance avec lui.
Je suis ravie d'avoir la possibilité de travailler un cheval dont le seul et unique cavalier sera moi même, nous commenceron à l'automne.
commence alors un travail sur moi même basé sur la patience et l'écoute de ma monture qui refuse d'en être une, presque deux mois de balade à pied avec lui, comme ça en longe, des balades qui pouvaient durer certaines jusqu'à 4h, au bout de quelques semaines il commencait à être content de me voir arriver au pré, plus tard il me suffisait de crier son nom pour qu'il raplique au galop à la porte.
j'ai ensuite décrété qu'il était temps de le remonter, et c'est là qu'à commencé un voyage extraordinaire.
J'ai commencé par le monter uniquement en exterieur, travail dans les pentes au milieu des prés pour le dos, assouplissement sur la plaine pour le moral, un petit tour au ruisseau pour les membres, surtout le laisser faire ses saut de moutons à la détente sans le corriger, saut de mouton qui se sont vite transformés en saut de joie, et c'est un cheval transformé au bout de quelques mois.
presque deux ans plus tard et zéro chutes de plus au conteur nous voilà sur le petit cross du club, avec une partie dans les bois. premier obstacle : une brochette de pneus entre un arbre et un buisson.
je le sens tellement de bonne humeur, il a envie, je le laisse se faire plaisir dans se grand pré, un galop léger, des foullées aériènne, je le laisse prendre une allure qui lui convient, il est calme à l'approche des pneus, quille les oreilles et se rassemble... trois foullées... deux foullées... et là, une floppée d'oiseaux s'envolent, il sortent de se buisson collé à l'obstacle, juste a droite. Dérobade à gauche mais il y a un arbre.
Je le revois encore, s'écraser la tête contre le tronc, ses oreilles qui viennent toucher mes poignets juste avant de me prendre moi même cette grosse charpente dans le front, le tronc dans mon épaule. je suis ejectée en arrière et atérris dans un faussé voisin plein de ronce, et je le vois s'écrouler en reculant sur moi.
j'enttend encore les sirène des pompier et je vois aussi le regard appeuré de M. mais surtout lui, par terre.
peut m'importe de m'être tout cassé, il est boiteux à vie.
J'ai été la dernière cavalière de ce merveilleux cheval au caractère bien trampé, il est et restera ma plus belle histoire de jeunesse, au moment où rien n'allait, où j'etait perdue et en conflit permanent avec tout le monde qui m'entourait, nous nous sommes trouvés et avons repris goût enssembles.
alors je te remercie, gros doudou qui ne voulait rien écouter, rien faire et profiter de ta liberté, tu as changé ma vie et m'a ouvert les yeux sur ma vocation.
profite bien de ta retraite anticipée, 7 ans déjà que nous sommes séparés, mais je ne regrette rien, tu a eu ce que tu voulais, qu'on te foute la paix !!!!