Un stage d'observation, ok, mais au final, à part ceux qui s'étaient fait "embaucher" par papa-maman, si je me souviens bien, on avait tous mis la main à la pate pendant notre stage de 3ème, dans des secteurs divers : moi j'avais fait mon stage à mon club, donc entretien des écuries, et soins aux chevaux; des copines avaient fait leur stage en crèche / garderie, elles s'étaient occupées des enfants, avaient changé des couches, donné les biberons... Un copain avait fait son stage dans le bâtiment, il avait fait des soudures, posé des tuyaux...
Et seul ce copain qui avait bossé dans le bâtiment avait touché un petit quelque chose. Mais ça, en 3ème, c'est vraiment miracle si on est payé. Pour le stage de fin de DUT (10 semaines), moi j'avais eu droit à des tickets resto (payés moitié de la valeur), et j'étais parmis les mieux lotis, la plupart n'ont eu droit à rien du tout. Mais c'est comme ça, on joue le jeu, on en accepte les règles.
Après, quand Kelhorse tu nous dis qu'ils n'ont pas pris le temps de répondre à tes questions, là je ne trouve plus ça normal. Que quelqu'un qui soit en stage bosse, autant que quelqu'un qui est salarié, çe ne me choque pas, parce que c'est le principe du stage, c'est en bossant qu'on apprend, et il faut aussi que l'entreprise y trouve son compte. Par contre, il faut aussi que l'employeur se rende compte que la contrepartie du travail fournit, ce n'est pas de l'argent, c'est du temps, prendre le temps de montrer les choses, d'expliquer, de répondre aux questions...
Après, le terme de "se faire exploiter", que ce soit au club ou sur le lieu de stage, dans la plupart des cas, je ne suis pas d'accord. C'est toujours l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Comme Musette, j'ai passé étant ado toutes mes vacances au club (mais je pouvais monter au moins 1 jour sur 2), et je n'ai pas eu l'impression d'être exploitée. Ok, tous les matins on était aux écuries, tous les après-midi on sortait/rentrait les chevaux et nourissait, mais je garde surtout en mémoire des supers moments avec les copines, au milieu des chevaux... Je n'aime pas le terme d'être exploité, parce qu'il y a une notion d'obligation. Jamais on ne m'a obligé à venir donner un coup de main, si je le proposais c'est parce que j'y trouvais mon compte aussi.
Idem, au boulot (je suis apprentie), je fais des gros horaires (plus que les gens qui sont employés), donc la première réaction de pas mal de gens, c'est de dire que je me fais exploiter. Perso, je vois plutôt le côté où on me confie des dossiers supers intéressants, je peux m'investir dans ce que je fais, voir plein de choses différentes, et apprendre énormément.
MAIS j'ai la chance d'être tombée sur une entreprise qui joue le jeu de l'apprentissage et forme réellement les apprentis. Parce que des "stages photocopieuses", il y en a aussi, même en apprentissage en bac +4, et ça, ça me donnerait vraiment l'impression d'être exploitée, même si j'étais bien payée. Et c'est là qu'au final je suis d'accord avec kelhorse, c'est que si on l'a balancé "sur le terrain", sans rien lui montrer, et sans répondre à sa curiosité, alors ce n'est pas du tout constructif.
Moi ce que j'avais compris au début du post, c'était que le stage s'était révélé fatiguant physiquement, et que du coup c'était de l'exploitation, parce que Kelhorse n'avait pas pu monter à cheval (même sans parler de gamine ou autre comme tu l'as fait, beaucoup de gens sont persuadés qu'un stage en centre équestre, c'est travailler des chevaux, ça fait partie des légendes comme "mais l'équitation ce n'est pas un sport"

)