MVITTORI
je pense que vous avez une mauvaise vision de ce que peut être un cheval affaissé. Il n'y a pas uniquement le cheval au dos creux qui est affaissé, il y a aussi le cheval aplatie. L'immense majorité des chevaux pour ne pas dire la totalité ,lorsque qu'ils ont une position nuque plus ou moins basse, à plat comme vous dites, par rapport au garrot sont toujours plus ou moins affaissés.
Cette posture aplatie tant réclamée en western et cherchée obstinément est une posture biomécaniquement fallacieuse. J'ai la certitude que le reining n'en est pas conscient. La posture aplatie a certes des vertus, notammanent d'étirer la ligne du dessus mais elle a aussi le travers désastreux d'écrouler la machine cheval. Sur le cheval destiné au sport, le résultat est dramatique.
Tout cheval libre de toutes sujettions est positionné 95 % de son temps en descente d'encolure. On sait pourquoi. Dans cette attitude, pourquoi l'instinct développerait systématiquement une musculature pour remonter le garrot, alors que ce dernier est soutenu sans effort apparent sur des suspends musculairement relâchés limitant sa descente entre les épaules. Le garrot est en quelque sorte au plus bas en butée. L'avant en surcharge. Le cheval est dans un équilibre lui permettant tout de même une certaine aisance naturelle. En conclusion, la posture vers le bas naturelle n'a jamais eu le pouvoir de développer une musculature porteuse alors que le cheval n'a rien à porter. Pour nous cavalier le cheval est presque toujours naturellement affaissé.
Je tiens à préciser que je m'adresse ici uniquement au westerner.
A la question madame que je vous ai posé "quelle est la fonction fondamentale du cheval de sport, j'aurais aimé avoir comme réponse "LE PORTAGE". C'est la première tâche du cheval de sport et la réussite sportive dépend intégralement de cette contrainte.
Je vous répondrai plus loin à la seconde concernant l'équilibre.
Le reineur ne se pose jamais la question : qu'est je dois faire pour me rendre le plus léger possible et ainsi obtenir de la part du cheval plus de mobilité. Le reining veut rendre son cheval savant bien avant qu'il soit athlète, c'est une erreur fondamentale, dans le temps les deux aspirations doivent être intimement soudées.
Donc le cheval a à combattre sa masse alourdie de celle de son cavalier. La maîtrise des masses incombe au cavalier. On n'a jamais vu un cheval dès qu'il est monté s'imposer de lui même une gymnastique dans le but de mieux porter son cavalier.
Maîtriser les masses, c'est à dire les réduires dépend d'un développement musculaire. Ce sont les forces musculaires qui contrôles les masses et surtout pas le jack.
La seule posture qui développe ces forces est le rassembler. Or celui-ci n'existe pas en western, du moins je ne l'ai jamais vu.
Acquérir la sublimation du véritable rassembler, le seul qui vaille, dépend du développement musculaire de la région du garrot. Région stratégique du cheval de sport. Développer musculairement la base de l'encolure pour qu'elle se soutienne seule sans que le dos y participe afin d'obtenir l'extension de l'encolure, développer toute la musculature de SOUTIEN de la région du garrot est un travail prioritaire. En développant musculairement cette région, par synergie on développera la musculature permettant le rapprochement de l'arrière sur l'avant.
On obtient ainsi le rassembler qui est en somme une attitude qui rassemble les forces repoussant vers le haut les forces gravitationnelles. De cette attitude difficile nait l'extension de l'encolure, attitude plus facile et si chère au western, à ne pas confondre avec la descente d'encolure, attitude dans laquelle l'effort musculaire est au minimum (repos). On est dans le principe de "qui peut le plus (rassembler) peut le moins (extension de l'encolure). Alors que le reining fait tout le contraire, l'extension vient du bas en prenant de la vitesse, le dos participe au soutien de l'encolure.