Noibeu, lorsque je vous ai parlé de mon parcours Parelli, ne savez vous pas que le Natural Horsemanship est principalement d'inspiration Bauchériste ? Tout le travail de flexions au sol, la recherche et l'élimination des résistances, tout cela découle des mêmes principes, la volonté de mettre le cheval derrière la main, éliminer toute forme d'appui sur le mors etc...
Simplement, j'ai ensuite fait le choix de privilégier une approche classique, parce que tout simplement à mon tout petit niveau j'ai pu constater que mes jeunes chevaux comme ceux déjà bien avancés allaient mieux dans leur locomotion en suivant les principes classiques détaillés par Decarpentry et les autres. Ne jamais casser l'impulsion naturelle, les mettre en avant au trot hardi en extérieur pour les délier au maximum et ouvrir les angles articulaires, utiliser la main pour donner le juste appui pour les aider à se tendre, user et abuser de l'épaule en dedans etc... Je continue bien entendu le travail du Natural Horsemanship pour le débourrage initial et l'éducation de base, mais dès qu'ils ont la selle sur le dos et ont appris à suivre la main alors j'essaie de suivre les principes classiques.
La conformation de départ du cheval n'a que peu d'importance, j'ai une anglo avec le cul en l'air et les postérieurs naturellement loin derrière, il m'a fallu des années avant qu'elle ne commence à ployer un peu les hanches alors que mes mustangs, fait en montant et ployant naturellement les hanches m'ont sorti en quelques semaines un rassemblé que jamais je n'aurai avec cette anglo. Mais il n'en reste pas moins que cela reste bénéfique à l'équilibre du cheval, et mon anglo compense les défauts de sa conformation par son influx et sa souplesse.
Sinon, les mustangs que j'élève n'ont aucun rapport avec des galopeurs, les analyses ADN montrent une filiation et un génotype qui les rapprochent des barbes, des chevaux islandais ou norvégiens, leur allure générale, compacte et carrée les inscrit dans la lignée directe des chevaux espagnols de la fin du XVIème siècle, apporté par les conquistadores. Un cheval finalement très proche d'un certain genest d'Espagne, cher à Pluvinel et les autres...