Samedi et dimanche derniers, me voilà partie sur les routes embrumées de l'Allier, ma Clio ronflant dans le brouillard matinal et réveillant les champignons assoupis au bord des chemins... Je partais, la fleur aux dents, pour un stage que j'imaginais reposant et tranquille, la sérénité m'envahissait et je m'attendrissais en imaginant ces deux journées bucoliques dans la paisible campagne bourbonnaise...
Eh bien, quelle ne fut pas ma surprise !
Mais... n'allons pas trop vite...
Le début de la matinée est consacré aux présentations, à la formulation de nos objectifs, à la présentation de la méthode utilisée... J'ai donc commencé par me replonger dans les sombres moments du printemps dernier, avant de lancer et d'expliquer ce que je voulais. Dur exercice pour moi, mais très formateur !!!
J'ai oublié une petite précision : le stage était organisé par Marc Ardeneus, selon la méthode d'Elisabeth de Corbigny. J'ai cru comprendre qu'il existait différentes approches éthologiques, je me dis donc que la précision aura son importance pour ceux qui connaissent mieux que moi ces méthodes. D'ailleurs, par rapport à ce que j'ai lu ici, notamment en ce qui concerne les 7 jeux, mon expérience était différente.
Bref, nous voilà partis ensuite, nous préparons les chevaux, qui ici sont des traits poitevins. Un trait poitevin, c'est magnifique... Peut-être ne suis-je pas objective, aussi je vous propose un petit aperçu...


C'est magnifique, donc, seulement ça a aussi une personnalité propre. D'abord, c'est un peu têtu... Euh... Obstiné, oserais-je même dire ! Et puis ça a besoin de temps, ça a un rythme particulier, ça oblige à se poser, à souffler, à se consacrer vraiment à ce qu'on fait... C'est autre chose que ce que je connaissais, vraiment ! Tellement autre chose que la première journée de stage m'a laissée complètement perplexe... De retour vers mes volcans, je fulminais dans ma Clio et le charme bucolique de mon week end ne m'apparaissait plus du tout ! Je regrettais cette inscription, je m'interrogeais sérieusement pour y retourner le lendemain, bref, la cata ! Il faut dire que l'après-midi s'était achevée piteusement : après un travail en main, en longe, à travers différents parcours au sol (plots, pneus, troncs d'arbre à contourner, à longer, bidons entre lesquels slalomer...), nous avons commencé le travail monté, sur ces mêmes parcours... Et là... Ben... Honte sur moi ! Impossible de démarrer... :grmbl:
Vous imaginez la situation ? Plantée sur votre monture, laquelle a elle aussi les 4 sabots plantés au sol, et vous, pas fière, vous tortillant dans tous les sens pour tenter de débloquer la situation, vous arrachant la paume des mains à essayer d'agir sur ces :biggl: de rênes ! Infernal !
Finalement, j'ai sauté de cheval, j'ai passé les rênes sur l'encolure, et j'ai tout planté là.
Le lendemain matin pourtant, après une nuit de repos, me voilà repartie, une légère boule d'angoisse au ventre...
Et bien là...
Là...
La nuit avait sans doute apaisé ma colère, dompté mon impatience... Peut-être avais-je eu le temps de m'approprier certaines paroles... Quoi qu'il en soit, dimanche matin, tout allait mieux, et j'ai vraiment savouré ma journée... Ma langue a fini par se délier, j'ai parlé de ce qui me gênait, et en échangeant, je me suis rendue compte que les objectifs de Marc (notre formateur) et ceux de mon prof habituel en cours particulier ( équitation classique) sont très proches, et les deux méthodes me semblent très complémentaires : nous avons travaillé les flexions d'encolure, le déplacement des hanches, l'impulsion... Nous avons tâché d'avoir des chevaux détendus et volontaires, réceptifs...
En conclusion, une sérieuse remise en question !
J'aurais bien mis quelques photos de moi, mais je n'en ai pas encore... Si j'en récupère quelques unes, je vous ferai voir ça !