Si la maman a perdu de l'état, il vaut mieux sevrer le petit assez tôt. Il faut savoir qu'à partir de 5-6 mois, le lait n'a plus de valeur nutritionnelle extraordinaire. Le poulain mange à côté, et le lait de maman, c'est surtout affectif.
Chaque année, chez nos poulinières, on remarque que vers 6 mois, elles commencent à en avoir marre de leurs progénitures remuantes. Souvent, elles n'ont plus trop envie qu'ils viennent têter. Les poulains les plus doux se contenteront de passer devant le poitrail de la mère pour qu'elle s'arrête et qu'il tête. Les plus pénibles vont se retourner, donner un coup de pied dans les bidons, ou bien se lever sur les postérieurs, ou encore les mordre, etc.
Eh oui, ils savent ce qu'ils veulent et comment l'obtenir !
Personnellement, nous sevrons autour de 7-8 mois. Les mères hennissent 2-3 fois et partent manger, enfin tranquilles !
quelle est la nécessité du sevrage ? Physique, psychique ?
C'est pour la mère, surtout. Elle se fatigue pour pas grand chose.
Si je laisse la pouliche avec, va-t-elle s'arrêter instinctivement de tétée ?
Oh que non ! Si tu laisses le petit avec sa mère, il pourrait têter jusqu'à 3 ans.
Parfois, il arrive que les juments d'expérience et au caractère bien trempé repoussent assez le poulain pour le sevrer seule. Mais c'est très rare.
Cela peut-il avoir une influence sur la mise à la repro de sa mère l'an prochain ?
Aucune. Sauf si la mère est trop faible, elle aura dû mal à être pleine.
Y'a t-il des risques pour que plus tard la mère et la fille deviennent trop proches (je crois que c'est une question bête ...) ?
Non, ça ne changera rien, ni dans un sens, ni dans l'autre.
Si je la sèvre plus tard, vers 7/8 mois, le sevrage sera-t-il plus facile pour elles (autre question bête ...) ?
Tout dépend des conditions.
Comment comptes-tu t'y prendre ? Où seront la mère et son petit pour ça ? Avec d'autres, seuls ? La météo compte aussi, il vaut mieux éviter un temps trop mauvais (le poulain qui s'inquiète peut prendre chaud, puis froid). Eviter aussi la mise en box s'il n'en a pas l'habitude.
Ca ne fait que 4 ans que j'assiste aux sevrages de nos poulains. Chaque année, ça fait mal au coeur. Chaque année, on se fait du soucis. Et finalement, du moment que le poulain ne risque rien physiquement (en cherchant sa mère), ils s'attachent davantage à nous. C'est que du +++, le sevrage.