Malgré la complicité que nous unie j'ai les pires difficultées avec lui en extérieur. Autant il est totalement en confiance quand je suis à pieds avec lui et il passe partout, tout en restant très sensible à ce qui l'entoure, autant les sorties montées sont laborieuses, surtout au départ.
Certes il est d'un tempérament vif, frondeur, et indépendant, mais pourquoi le manifeste il plus monté qu'à pieds ? Le scénario est généralement le même un objet un bruit un mouvement le met en alerte. stop. demi tour sur les hanches.
Je le remet face à mon objectif de trajectoire, rêne d'ouverture ou rêne d'appui chassé des postérieurs. redemi tour, reremise dans l'axe et ainsi de suite. Dans ces opérations il est totalement focalisé sur la bagarre et ne s'occupe pas de l'environnement. On peut ainsi, au fils de ces simagrées, descendre et remonter un talu ou dans un fossé, ou se retrouver contre une cloture. Après plusieurs minutes qui me sembles des heures il fini par partir d'un pas peu convaincu dans une trajectoire zigzaguante le nez en l'air et l'adrenaline au maximum. Il faut après ça un "certain temps" pour revenir à une situation normale ou il passe partout, croise des véhicules bruyants, et marche d'un bon pas. Le "certain temps" est très variable est peu très bien certain jours durer toute la balade.
J'ai certes commis des erreurs au début de son éducation en extérieur. La lecture instructive du bouquin de Véronique de saint Vaulry "Quand le cheval à peur" m'a permis d'identifier ces erreurs et en grande partie de les corriger. Rênes libres (même pendant les bagarres). inutile de dire que les contrats de trajectoire et d'allure sont totalement transgressés et que je ne sais plus à quel saint Georges me vouer.
Une seule certitude je suis la cause de ces désordres. Une évidence je suis pas trop mauvais pièton mais piètre cavalier. J'ai pourtant l'impression d'être très zen... J'en parle avec Edwige (c'est ma monitrice, conseiller et amie) qui pour une fois n'a pas la clef non plus. Je me replonge dans mes bouquins. J'ai l'impression d'être un chauffard qui relirais son code de la route pour améliorer sa conduite. Mais malheureusement et heureusement pour moi le cheval n'est pas une mécanique. Je pense avoir trouvé un début de solution avec l'édition récente de "l'équitation centrée" de Sally Swift a en juger par quelques essais qui semblent concluants.
Je me focalise sur mon équilibre, ma position, le regard, je fait la chasse aux contractions, machoires, épaules, hanches, je me laisse couler dans ma selle comme un camenbert dans sa boite depuis la pointe de mes cheveux jusqu'à la rotule de mes genoux, plus bas je laisse tomber au sens propre et figuré. L'autre zouave fait le singe je le remet dans l'axe et je ne pense qu'à moi. Suis je de ce fait plus léger sur son dos? Je le déséquilibre peut être moins. Ce sent il de fait moins contraint?
Le fait est qu'il déclenche moins de bagarre. Est ce la solution? Je le souhaiterai tellement .....
:wacko: