C'est vrai que le confier à une tierce personne serait, à mon avis, un bon moyen de se faire une idée.
Quand tu parles de tout ce que tu as réussi avec Tino, l'impression de ne jamais arriver au même résultat avec un jeune, je le ressens énormément avec ma jument. Sentiment accentué avec l'échec que j'ai subi cet été, avec 2 jeunes Mérens de 3 ans que l'on a acheté "brut", elles ne connaissaient même pas le licol.
Tous les jours, pendant 3 mois, je les ai bossé. Une des 2 progressaient mieux que l'autre au niveau du travail en lui-même. L'autre stagnait un peu. Je me suis concentrée sur la plus avancée. J'y passais 1h par jour, j'avais espoir, je ne voyais que les infimes progrès qui survenaient, rarement mais je m'accrochais à ça. J'essayais de ne pas voir le temps passé et d'oublier les jours "sans".
Au final, elle m'a foutu par terre comme jamais un cheval ne m'avait mise par terre : rodéos, dos rond, coups de cul qui vrillent, nez au ras du sol. Je n'ai pas fait un pli. Et pourtant, je la sentais bien, je n'ai rien vu venir.
Et ma confiance est passée à l'étage -20. Pendant 1 mois, je n'ai monté que Gaëto. Puis, petit-à-petit, j'ai monté Surprise à nouveau.
La pouliche qui m'a mise par terre, avec l'autre aussi, sont parties bossées chez un pro. Changement de lieu, changement de personne. Elles ont donné du fil à retordre mais rien de dramatique.
Au retour des beaux jours, elles retourneront chez ce pro, voir si elles ont pris le pli ou non. Ca finira de nous faire notre avis sur elles.
Mais moi, je ne sais pas si j'oserai les monter un jour. J'en ai tellement bavé pour arriver à un résultat nul, et surtout à perdre entièrement ma confiance en moi. La remontée est longue et j'ai peur de me refaire peur.
Mon témoignage n'a pas grand rapport avec ton soucis si Na Jaume a un problème physique qui s'en mêle. Mais c'est juste que je rejoins certains avis qui te disent de faire attention à toi. Si un jour tu te fait réellement mal...
Et puis je rejoins aussi, je ne me souviens pas qui l'a dit, le fait qu'il a pris l'habitude de t'éjecter proprement. Il a le droit de manifester sa douleur mais il n'y va pas de main morte... Il y a des tas de nuances qu'il aurait pu utiliser avant d'arriver à te virer de cette façon-là.
Comme la pouliche dont je parle : un jour douce comme un agneau, le lendemain, pour pas grand chose, une réaction disproportionnée. Et s'il y a de la douleur, ça donne l'impression qu'il y a aussi du caractère. Je ne dirai pas vice, je n'aime pas ce mot pour l'animal cheval en général, mais le fait que son caractère et le niveau de respect, d'appréhension de l'humain, se révèle à un moment où il réussit à l'exprimer.
Roh, je ne sais pas si j'exprime ma pensée clairement !
Et encore une fois, l'emmener ailleurs, le scotcher dans un nouveau lieu avec une personne nouvelle pour lui et neutre. Les pros apprécient et respectent les chevaux qu'ils bossent mais pas de la même façon que les propriétaires et ça, les chevaux le ressentent très bien aussi.
Je suis de tout coeur avec toi, j'espère que tout ça se résoudra au plus vite.
