Je pense que tout dépend de ce que le cavalier considère lui-même comme de l'irrespect.
Certes, effectivement le petit coup de cul au départ au galop est souvent un signe de gaieté (j'exclus ici les problèmes physiques ou de rétivité). La question est de savoir si on accepte la manifestation de ce signe de gaieté ou non.
Si le cavalier accepte les coups de cul, le cheval le sait, on n'est donc pas dans un contexte d'irrespect mais d'acceptation d'un comportement de la part du cavalier. On peut même trouver ça rigolo, ou que ça devienne une sorte de rituel à chaque départ au galop, etc.
Mais le cavalier peut aussi décider que non, le coup de cul est un comportement qui n'a pas à se manifester au travail, quelle qu'en soit la raison, même une raison positive à priori comme la gaieté, le coup de cul étant alors considéré comme un comportement potentiellement dangereux. Donc dans ce cas, le cavalier éduquera son cheval à ne pas donner de coup de cul, même s'il est gai. Et lorsque le cheval éduqué ainsi donne un coup de cul, on est alors dans l'irrespect.
Personnellement, je préfère le second choix... C'est un peu comme à pied : si je gratouille mon cheval à un endroit qu'il apprécie, je ne tolère pas qu'il me mordille en retour, même si pour lui c'est une réaction positive.
Et puis pour moi aussi, d'une manière générale, les manifestations "explosives" de joie d'un animal de 500 kg ne sont pas tolérables au travail monté ou au contact proche d'un humain. Car sinon le cheval saura-t-il lui même fixer une limite acceptable le jour où il sera un peu plus gai, ou un peu moins attentif à son cavalier, le petit coup de cul habituel risquant alors de se transformer en catapultage explosif

Voilà mon opinion... :flowers:
PS : c'est une question intéressante, mais j'espère que ça ne va pas dégénérer en crêpage de chignon entre partisans d'une éducation stricte et les autres, genre western v.s. classique ou autre clichés caricaturaux... :cafe: