Ecoutant avec prudence les conseils reçus, je ne fais pas le choix de prendre le PR et nous longeons la rive nord par l’itinéraire VTT, de là-haut la vue qui s’offre à nous est juste enchanteresses, au bout de la piste pour descendre au Mas Audran, ce n’est que bitume, pour Rapsodie c’est « holidays on ice » nous mettons pied à terre ça sera la partie certes jolie et boisée, mais pénible de cette journée.







Arrivée au barrage, je suis bien heureuse malgré tout d’être passé par le Mas Audran car la voie qui passe sur le barrage est fermée par une barrière infranchissable …

Encore un bout de bitume et nous voilà enfin sur les plages de la rive sud, cela fait 4h40 que nous sommes en route, il fait très chaud, nous nous posons au premier petit coin tranquille, ombragé, pourvu d’herbe au bord de l’eau où nous savourons un repos mérité pour tout le monde. Nous avons la surprise de voir débarquer le chéri d’Elodie sur son superbe voilier en bois fait maison, Nico est enfin blasé, il n’a même pas eu peur du papillon géant qui, en fin de compte, n’est pas Nicophage, idem pour les vilains crocos jaunes.
Le bateau de chéri d'Elodie34


Le reste de la journée sera hyper formatrice et très rentable en termes de désensibilisation à tout, minots hurlant et cavalant, parasols, poussettes, voiliers et planches à voile en action, même les grosse bulles gonflables géantes flottantes dans lesquelles évoluent des gamins et je ne parle même plus des VTT.

Sur le chemin qui passe devant La Sure, nous pouvons voir une curiosité locale, les promeneurs marquent leur passage en inscrivant leur prénom avec de petits cailloux blanc sur la terre rouge. C’est là que Nico sentira le retour au paddock, ça deviendra très pénible de s’arrêter ne serait-ce que le temps d’une photo, il n'y consentira que pour étancher sa soif.


Une fois arrivés, après l’avoir douché au chiffon, mon p’tit suisse me rendra hyper inquiète, il ne bouge pas, ne mange pas, refuse même la pomme, heureusement je suis du genre hyper prévoyante, j’ai ce qu’il faut, on attend un peu voir s’il y a des signes de coliques autres que le manque d’appétit, mais rien, finalement je décide de traiter quand même, dans le doute je n’hésite pas, c’est Karine qui fera l’injection de calmagine, mais à peine celle-ci faite qu’il marque un intérêt très fort pour le grain que Karine donne à Rapsodie juste après la piqure en IM donc l'effet de la calmagine n'est la raison de ce regain de vitalité, ouf ce n’était qu’un bon coup de fatigue, c’est vrai que la journée a été longue et chaude, le pauvre me regarde l’air de dire « Hey, tu m’as oublié !!! » mais bon toujours dans le doute j’évite de lui donner du grain.
Mercredi debout 6h du mat encore, direction l’étang Blanc, via la montagne de la Boutine, le temps est couvert, on reçoit même quelque goutes avant de partir. Craignant pour mon pov p’tit suisse je marche plus que je ne monte. Si je sais lire une carte, j’ai par contre une mauvaise estimation des distances parcourues et liée aux chemins sur qui ne figurent pas sur la carte plus la flemme de sortir mes lunettes de vue, cela me vaudra un premier plantage qui nous obligera à faire demi-tour au bout de 500 m quand je me décide à chausser mes satanées lunettes, et que je vois enfin où nous nous trouvons. L’ascension de la montagne de la Boutine est superbe, je déplore le manque de lumière pour les photos.



Re plantage avec demi-tour pour les mêmes raisons
(faut vraiment que je trouve un moyen pour avoir mes lunettes sur moi sans risquer de les abimer) et quand enfin nous arrivons à moins de 250m de l’étang, je ne peux que constater que l’accès à l’étang est cadenassé, je suis d’un coup hyper énervée car la suite de mon itinéraire qui promettait d’être superbe tombe à l’eau lui. Je tente de demander de l’eau à l’élevage de Lama qui est juste en face, mais malgré la présence de nombreuses voitures, personne ne répond, là je suis carrément à cran, les chevaux ont soif et ça me mine, heureusement me voyant régulièrement piquer des murs, Nico y goute et trouvera que finalement ces fruits calment la soif, et c’est par grappes entières qu’il les dévorera, malheureusement Rapsodie n’aura pas la même curiosité gustative. Après un coup d’œil sur la carte on décide nous rendre au hameau de Basse où une sympathique restauratrice nous donnera de l’eau et nous indiquera un coin où nous poser. J’en profite pour trouver un itinéraire bis car je n’ai pas du tout envie de finir la journée sur du bitume. Après nous être reposées, nous faisons un léger demi-tour afin de prendre un minuscule chemin en sous-bois fermé par une porte qui rejoint un PR qui me fera regretter de n’être pas machette équiped, je joue les débroussailleuses et nous réussissons à contourner ce ridicule arbrisseau qui nous empêchait de passer, au sortir du sous-bois nous atterrissons dans un « champs » de vaches, heureusement je suis restée à pied car peu après nous arrivons à une nouvelle porte, je pense en avoir fini avec les portes et me remets en selle ... pas de bol, il n’en est rien, une chance, comme son surnom l’indique, le p’tit suisse n’est pas très grand.

Au bout du chemin encore 2 km de bitume et nous revoilà sur la partie commune à l’aller, les chevaux sentent le retour et vont bon pas. Cette journée même si elle a été chaotique sera tout de même une belle journée, les paysages étant malgré tout sublimes.
Jeudi : la veille j’avais décidé que l’on se ferait une baignade avec les chevaux le matin assez tôt avant que la plage soit envahie par la nuée des vacanciers. N’étant pas speedée par le départ j’en profite pour immortaliser un joli levé de soleil.

C’est donc en basquettes, maillot et licol que nous nous rendons au lac qui est à 100m du camping.
Nico en mode Lucky Luke avec son brin d’herbe en allant se baigner :lol:

Et là grosse crise de rire car j’ai le cul lourd et je suis infoutue de sauter sur le dos de nico, il me faudra une certaine profondeur et l’aide de Karine pour parvenir à me hisser sur son dos, mais à peine ai-je passé la jambe que Nico qui, dans cette histoire, se montrait assez peu coopératif, le Nico donc a pris l’initiative malheureuse retourner sur la rive, moi le cul en l’air tentant de rattraper mes rênes montées sur le licol, quand je me redresse enfin, c’est en vain que je tente de remettre Nico en direction de l’eau, mais pourquoi je n’ai pas pris mon filet

? Le suisse n’a qu’un objectif sortir de cet élément liquide, à chaque pas je pense que je vais verser de mon tonneau rendu glissant par l’eau. Une fois sur la rive il s’arrêtera gentiment, je dois mettre pied à terre pour retourner à l’eau. Même si ça a été bref j’étais contente, à défaut de nager avec Nico, je me suis baignée avec lui. Et Karine quant à elle, elle a manqué de boire la tasse tant elle était pliée en 2 de rire !!! Hélas pas de photos car pas d’appareil photo étanche, peut être celles d’un photographe qui se trouvait là par hasard et qui nous a donné sa carte et me les enverra par mail à titre gracieux m’a-t-il affirmé, mais pas avant un mois.
Karine souffrant le martyre à un genou et à l’aine nous décidons d’arrêter là l’aspect équestre de notre séjour, déjà la veille elle me faisait peine quand elle montait et descendait de sa gentille « géante ». Nous plions donc bagage pour libérer l’emplacement du camping, en suit petit repas à la paillote de la plage et après quelques brasses nous sommes rentrées la tête chargée de bons souvenirs.