Un petit post pour vous raconter en quelques mots et quelques photos ma randonnée en Patagonie en février dernier. C'était ma 2e en deux ans.
Pour la petite histoire, au cours de ma première rando, j'ai lié une amitié très forte avec notre guide, Augusto.
Il m'a invitée à partager son paradis en Février dernier, alors que j'étais de passage un mois en Argentine suite à un changement de vie.
La rando se déroulait sur 7 jours, en autonomie avec une mule de bât et 8 cavaliers, dont un guide de haute montagne (Augusto) et un gaucho, propriétaire des chevaux (Amable).
Nous avons, pendant cette merveilleuse semaine, fait le tour du volcan Domuyo, cordillère des andes, dans la province de Neuquen, pour ceux qui connaissent un peu la géographie de cette région, entre Neuquen et Mendoza, à l'ouest, à la frontière chilienne.
Un lieu désertique, ou il n'y rien. Rien sur des milliers d'hectares, à part des troupeaux d'animaux sauvages (mais qui appartiennent à des estancias, enfin, pas tous!).
petite restrospective en image, donc.
Jour 1.

voici la route qui nous menait à la cabane où vivent Amable (le propriétaire et dresseur des chevaux), avec sa femme et sa fille.

un soleil radieux nous réchauffe, nous sommes déja assez haut dans la montagne. Une étable de pierre, quelques clotures de barbelés, des cailloux... et voila que se dessinent le contour de ce rêve

Les cieux patagons nous gratifient, en ce début de matinée, d'une lumière diffuse presque angélique

La journée commence à peine, et je suis déja très émue... je sais que si Augusto m'emmene ici, lui qui connait très bien ma soif de lieux sauvages, où la nature règne en maitresse absolue, c'est que cet endroit va juste me marquer pour la vie.

Les mules sont magnifiques, leur propriétaire les élève, pour le bât et pour la monte. Elles sont increvables et incoryablement résistantes

les chevaux sont licolés, attachés le long des clotures, il est temps de choisir nos compagnons de route, qui nous porteront 6 à 8h par jour pendant cette magnifique épopée.


Ma jument criolla s'appelle Malpeinada (la mal peignée) et pour cause : alezane avec le gène silver (crins argentés), elle se targue d'une magnifique et interminable crinière emmêlée. Musclée, un poil craintive mais énergique, c'est un cheval de confiance comme jamais je n'en ai monté auparavant.
Nous chargeons les sacoches, les bats sont installés sur la mule. Pour ce faire, le gaucho couvre les yeux de la mule avec un grand foulard, afin qu'elle ne voit pas le chargement. Elle reste calme, elle connait son boulot, et bientot, une multitude de sacs, sacoches et caisses sont empilées sur son dos. Je pense à Emile Brager, et je me demande ce qu'il penserait de ce chargement.
En parallèle, j'ai demandé à Amable si cela l'interessait que l'on échange sur nos méthodes d'éducation, il a ri et était très ouvert sur le sujet. Je lui montre le matériel Parelli que j'ai offert à Augusto : longe, licol, il me demande de l'emmener pour le voyage, pour qu'on puisse travailler ensemble le soir. Il est curieux. Moi aussi.
Il est temps de nous mettre en route et d'entammer la première ascension.

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