Les enfants qui venaient dans mon mini club d'équitation en âne souhaitaient pouvoir passer au cheval.
J'ai donc effeuillé vaguement le vilain petit canard, sans trop chercher vraiment, je n'étais pas certaine de continuer mon activité et ne souhaitait pas forcément agrandir mon troupeau, mais bon, on ne sait jamais.
Je regardais surtout les chevaux déjà au boulot, bons pépères sur lesquels hisser des mômes s'étant fait peur à cheval et ayant repris confiance sur mes ânes et quelques adultes que je remettais à cheval sur mon vieux trotzouille.
Certainement pas un poulain, j'avais déjà donné et j'avais besoin d'un truc au boulot de suite.
Bon ben chuis tombée sur une photo... d'un poulain tachu qui ressemblait à pas grand chose, là haut dans la montagne.
Un jour de pluie et d'ennui, j'ai pris mon môme sous le bras et on est parti se promener, un peu au hasard, en direction du type.
On a regardé, de loin, ce poulain pottok, issu d'une mère complètement sauvage.
Le type nous a raconté que barf, les poulains, c'est l'argent de poche de son fils qui l'aide avec les vaches l'été et que s'ils ne partent pas avant novembre, de toutes manières, pas d'embrouille, il appelle le camion, hein, on va pas non plus leur donner à manger l'hiver.
Il avait trois poulains.
Je suis repartie avec Astazou (bon, non, en vrai, j'ai pris le temps de la réflexion - agrandissement de troupeau, débourrage en perspective, etc-, mon père m'a dit qu'il me l'offrait, l'Amoureux a dit qu'il n'était pas contre, mon gamin a dit beuh - en même temps, à quelques mois, on ne dit pas grand chose de plus, et je suis donc retournée le chercher, il avait sept mois), le coeur un peu serré pour les autres (à qui j'ai essayé de trouver des proprios mais pas réussi).
Et c'est le plus chouette poney que j'ai jamais rencontré :blush: .