bein oui Céline, attention je ne cautionne pas le fait de les supprimer !
mais le problème est le suivant:
il faut se rendre à l'évidence que le milieu dans lequel on les réintroduit n'est plus adapté à la vie de ces animaux.
il n'y a plus assez de mourriture pour satisfaire leurs besoins donc c'est naturel ils élargissent leur territoire au zones d'élevage où il y a abondance .
donc il faut arrêter de les introduire dans ces régions.
c'est trop tard, le mal esf fait on ne fera plus marche arrière, on ne va pas virer les élevages pour implanter les ours.
c'est bien triste mais c'est comme ça.
Pas d'accord du tout. J'habite dans les Hautes Pyrénées, en plein coeur du problème et j'ai fait un stage à l'ADET, l'asso qui est (entre autres) à l'origine des réintroductions (Bon, en bossant sur le thème du retour du loup dans les Pyrénées, m'enfin j'ai des oreilles et j'étais la seule à bosser sur le loup).
Le souci, c'est pas l'environnement (faut pas déconner, il y a nettement moins de troupeaux dans la montagne qu'il y a cinquante ans), mais les mentalités.
Les éleveurs balancent leurs brebis et vaches, et chevaux, "en vacances" (c'est leur terme) dans la montagne, sans surveillance. Les bestioles tombent malades, se perdent et meurent dans les pierriers, se font affectivement attaquées, mais bien plus souvent par des chiens divaguants que par les ours (ou les vautours comme on entend dire en Béarn et Pays Basque, mais je ne me prononce pas trop là dessus, je suis étrangère à ce sujet; ou les loups ailleurs). Alors qu'ils
ont été chouchoutées tout l'hiver en bergerie, les troupeaux sont bien entammés par les maladies (je sais de quoi je parle, j'habite dans un village hyper rural et j'ai des éleveurs de vaches et moutons tout autour de chez moi, qui envoient leurs bêtes en montagne chaque été).
Et puis je comprend les ours: une nuit, j'ai mis une heure pour passer le col du Tourmalet: des centaines de brebis étaient couchées sur la route. On a eu beau les pousser, les taper, beugler comme des couillons, on a fini par remonter dans la bagnole et avancer dans le tas... avec de furieuses envies de méchouis :chris: !!! Sincèrement, on aurait eu envie de bouffer du mouton, suffisait d'en choper un et de le coller dans le coffre!
Je ne dirais pas ça pour les loups, mais pour l'ours, une ou deux méthodes de prévention suffiraient à le dissuader de s'approcher des troupeaux: un bon berger, déjà, et un patou ou le regroupement du troupeau la nuit dans un enclos électrifié (je rappelle que l'Europe subventionne - grâce à ses histoires de prévention des bêtes sauvages- ces méthodes de protection. Les bergers ont également vu leurs cinditions de vie s'améliorer -héliportage, antenne satellite,etc- grâce aux prédateurs. C'était pour rendre ces métiers plus attractifs).
Déjà, le berger gérerait les espaces de broutage de ses bestiaux, et il y aurait moins d'espaces qui se referment (ben oui les éleveurs ralent parcequ'il y a moins de prairies, sauf que les estives étaient entretenues par les bergers), et moins d'espaces surpaturés, avec le lot d'espèces endémiques qui disparaissent du fait de la destruction de ces zones.
Ensuite, y a une politique d'enlèvement des carcasses en montagne... Résultat: ours et vautours et autres bêtes, à la base plus charognardes que prédatrices, se rabattent sur les bêtes vivantes. L'ours est quand même un gros flemmard et s'il peut manger un steack avarié plutôt que de devoir courir derrière une brebis, il n'hésitera pas...
Il est également plus omnivore que carnivore.
Après, moi je ne suis pas pour les réintroductions. Effectivement, il faudrait avant toute chose s'occuper de travailler sur les mentalités. Certes les anti-ours sont violents et on a du mal à les faire réfléchir dans le bon sens, mais l'ours (comme le loup) est surtout un bouc émissaire face à leurs conditions de vie difficiles (je parle des vrais paysans de chez moi, pas des industriels de la Beauce...). Leur viande leur est acheté trop peu chère par rapport à ce qu'elle leur coûte: un mouton de Nouvelle Zélande est moins cher pour le consommateur qu'un mouton français! Et on paie plus cher le lait et les yaourts alors que mon employeur (un exploitant laitier) m'a annoncé que sur sa "fiche de paie", on lui a augmenté son lait de 90 cts d'euros les mille litres!!!!!! Sans primes, ils ne peuvent pas vivre du fruit de leur travail.
Y a vraiment du foutage de gueule et les prédateurs sauvages sont surtout les expiatoires de cette situation. Les ours slovènes n'ont pas mérités de venir crever en France... Par contre, les loups reviennent tout seuls

: !
Pour le coup du pti cheval, c'est sur, c'est pas évident. Mais quand on arrêtera de trucider les femelles suitées, ben on n'aura peut-être moins de soucis avec leurs oursons, évidemment pas éduqués.
Pardon pour la tartine mais ça me fait mal de voir la désinformation sur ce sujet.