Je me suis souvent posé la question des motivations profondes qui sous-tendes ma passion pour les chevaux au-delà de l’évidence de la « Passion » qui n’est en fait qu’une conséquence.
Première hypothèse je suis maso. Car enfin l’équitation qui nécessite un long et douloureux apprentissage avant de goûter les premières vrais joies est tout sauf une discipline superficielle et un long fleuve tranquille.
Mais le bien être ressenti la sensation de plénitude relève d’autres choses que du masochisme.
Le cheval est utilisé dans la rééducation de personne handicapée physiques ou mentale avec souvent de bons résultats. alors ?
Nous avons tous je crois la sensation de rentrer dans un autre monde en approchant notre cheval. Il nous permet de nous évader ou de supporter ce que le monde des non hypodépendants nous impose.
Le mythe du centaure. Le cheval nous communique sa force et sa puissance quand nous faisons qu’un avec lui, dans les moments de grâce, nous avons vraiment le sentiment qu’il est le prolongement de nous même. Il nous sublime. Les monarques ne s’y trompés pas et choisissaient souvent des statuts équestres pour se faire représenter.
Ils nous dominent physiquement mais c’est une domination dépourvue d’arrières pensées ou la notion de pouvoir n’existe pas. Ils nous acceptent comme partenaire directif nous faisant, de fait, dont de leur puissance. Ils nous accordent leur confiance toujours sans arrière pensée.
Ils ont un sens aigu de l’équité et acceptent les comportements clairs et droits, en revanche ils se rebellent contre les exigences incohérentes (nous appelons ça des défenses)
Les chevaux ne mentent jamais ce sont des êtres sensibles qui nous perçoivent dans la globalité de notre personne, l’intonation de la voix, la manière de nous mouvoir, la façon de les approcher de les toucher, les odeurs subtiles que nous dégageons, leur permettent de nous « voir » tel que nous sommes on ne peut pas tricher.
Ils sont tolérants à l’extrême (c’est quasiment le seul animal qui ne cri pas quand il est martyrisé). Ils sont reconnaissants, sollicites nos caresses et on l’art de les rechercher.
Enfin il comble notre besoin d’esthétique. Ils sont expressifs et fiers, harmonieux dans la répartition des masses, élégants dans l’occupation de l’espace.
Alors….
Il est le père fort juste et indulgent, la mère sensible et caressante, l’enfant docile et reconnaissant, le bel amant qui flatte notre ego, l’ami sincère confident dévoué. Il nous oblige à nous dépasser, à dominer nos peurs, et de fait nous rends meilleur.
Comment voulez vous ne pas craquer…c’est pas du masochisme c’est de la jouissance…