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Très Craintif En Exterieure

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YOPANNE:
 On me prête une juju qui a maintenant 17 ans. Cela fait 4 ans que je la monte et la plupart du temps en extérieur. C'est une jument craintive qui sortait très rarement seule et faisait de beaux écarts pour une touffe d'herbes sèches, une souche, un piquet de couleur, un vélo... ne passait pas devant. Elle a bien changé bien qu'ayant conservé son côté "émotif".
Même encore maintenant elle évolue dans un sens qui me satisfait. Elle est très souvent en tête maintenant au début des balades quand je sors avec d'autres chevaux (au retour, les autres ont davantage le coeur d'avancer qu'à l'aller) ; si elle est derrière et qu'il y a quelque chose qui fait peur, c'est elle qui passe devant très courageusement. Elle est très respectueuse et a davantage confiance en son cavalier (enfin en moi, je suis sa seule cavalière la plupart du temps).
Pourtant je ne voulais pas d'un cheval craintif étant moi-même émotive.

Pas de sorties en main pour moi mais des sorties avec les autres, des demandes de dépasser un peu sa peur, de prendre de l'assurance, des sorties seule uniquement au pas si besoin et selon l'état émotif de la jument. Bref, j'ai été à son écoute et je ne me suis jamais forcée à faire quelque chose que je ne sentais pas avec elle. J'ai un collier d'encolure pour le cas où. Et bien sûr rênes à la couture dehors sauf à certains moments où, inquiète, elle semblait rassurée de sentir que j'étais là, au bout des rênes, au contact.

Ceci dit, je pense que chaque cheval, chaque cavalier, chaque couple réagit différemment et il faut trouver comment bien fonctionner en harmonie avec son cheval, cela demande du temps. Mais ce n'est que mon avis et mon expérience !

Ava:

--- Citation de: "iberikfreak" --- Ce n'est pas du tout peine perdue!!!
Commence par sortir ton cheval en mains, en licol de corde, et laisse lui tout regarder, renifler, toucher. Prends le temps de lui faire découvrir les chemins.

Lorsqu'il a peur de quelque chose, laisse de la longe, et laisse lui le temps de regarder, de sentir, de toucher. Ne braque pas, ne tape pas, s'il se braque lui, passe devant, et encourage le à te suivre.
Premièrement, cela le désensibilisera progressivement à l'extérieur, deuxièment, cela développera sa confiance (en lui, et en toi).
Des qu'il sera calme en main en extérieur, tente une ballade (courte) montée.

Il y a aussi la solution de l'emmener derrière un bon vieux routard tranquille, mais je trouve cela moins efficace (ou alors dans un deuxième temps), cela habitue juste ton cheval à se référer à l'autre cheval.

Que fait il dehors? Il chauffe (cabrés, dos rond, sauts de mouton?)? Embarque? fait demi-tour? Appelle les copains?

Peux tu décrire plus précisément ses réactions? Et toi, que réponds tu à ses réactions? Tu le tiens? Ou au contraire, tu l'occupes en demandant plein de choses?
--- Fin de citation ---
 :oky:

Perso, je pense que ce n'est jamais peine perdue, tout est question de patience...

Et j'ajouterai que hors ce que vient de dire Ibé, le travail a pieds peut aider ne serait-ce que pour donner à chacun sa place. C'est toi qui décide de ce que vous faites dans n'importe quelle situation. Et lui, attend les directives.
Une fois chaque chose à sa place, toi en tant que référent, il aura déjà beaucoup plus confiance et devant l'absence de réaction venant de toi, comprendra qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur.


En tous cas, moi ça m'a bien aidée et y avait pas qu'en extérieur qu'il pétait en l'air à chaque feuille pas de la même couleur.




Selon moi, ce qu'il faut garder en tete c'est que quelque soit la raison de sa peur, c'est pas lui qui choisit où se mettre, c'est toi et surtout, apprendre à gérer ses émotions parce qu'un cheval qui monte en pression, ça fait monter en pression, ce qui fait encore plus monter le cheval en pression, etc, etc.

william wallas:
 merci pour vos réponses, je pense que je vais tenter la sorite en main une petite demi-heure avant de monter.
le probleme c'est qu'il recule dans les clotures dès qu'il prend peur, c'est assez dangereux pour lui comme pour moi...mais bon l'avenir nous dira la suite.
moi quand ca arrive j'aurai plutot tendance à le tenir en place et essayer de la calme en lui parlant etc...son ancien propriétaire lui demandait systématiquement un réculé pour repasser devant l'objet en question. Ce qu'il fait tout seul maintenant et ba il associe la peur et la demande de reculer, c'est assez embetant.
mais comme je vous le disait je viens juste d'aller le chercher et je ne le connais pas du tout, prochaine balade surement samedi si le temps s'y prète.....

Ava:
 plus tu vas le tenir, plus il va flipper....

Si tu lui laisse de la longe et que tu le laisses tourner un peu ou reculer en prenant soin de rester à ta place de le remettre à sa place après, tu lui montre qu'il a le droit d'avoir peur mais que c'est toi qui décide de où il va... M'enfin moi c'est comme ça que j'ai appréhendé la situation.

Le cheval est une proie qui fuit pour échapper au danger. Si elle ne peut fuir elle meurt. Imagine ce qu'il se passe dans la tête de ton cheval quand il a peur. Il faut prendre le problème à la base.
En troupeau, il se réfère au dominant qui décide de fuir s'il y a danger.
Si tu te place en tant que référent, il finira pas controler ta réaction et se caler dessus.
Si tu te cramponnes, tu lui donnes toutes les infos sur sa mort imminente...


Ceci n'est que mon humble avis...

Black Hills:
 C'est compliqué, si tu laisses trop d'initiative au cheval tu deviens passager et c'est lui qui prend les décisions en cas de panique, si tu tiens trop tu accentues sa claustrophobie, ou pire si tu as peur toi même tu transmets ta peur.

Parelli explique que le cavalier et le cheval partagent des responsabilités.

Le cavalier a la responsabilité d'utiliser le pouvoir naturel du focus, c'est à dire d'être présent pour le cheval de lui donner une direction et une allure. C'est très important justement pour tous les problèmes de peur. Une autre responsabilité du cavalier est d'avoir une assiette indépendante, c'est aussi fondamental pour la peur, le cheval est rassuré par un cavalier qui fait corps avec lui. Enfin la 3ème responsabilité est de comprendre le point de vue du cheval, ici cela veut dire accepter qu'il puisse avoir peur, de par sa nature d'animal de proie.

Le cheval a la responsabilité de garder l'allure, la direction, et de faire attention à ses pieds. On ne lui demande rien d'autre pour aller se promener tranquillement rênes longues en toute sécurité.

Enfin le cheval comme le cavalier partagent la même responsabilité, c'est de se comporter en partenaire l'un pour l'autre, l'homme s'efforçant de se comporter moins comme un prédateur, et le cheval s'efforçant de se moins se comporter comme une proie.

Un petit texte de Linda Parelli sur les responsabilités : http://www.pnhforyou.com/index.php/compone...-en-action.html

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