Je ne parlais pas de l'usage du cercle pour placer le cheval, mais comme solution préalable lorsque le cheval n'est pas encore "disponible" pour le travail. :-)
Je continue mon histoire avec mon arabe qui trottait la tête en l'air : cette personne, qui par ailleurs connaissait bien la race - ses qualités et ses défauts :ange: - m'a conseillé de faire le mur pour le faire céder. Solution ultime qui consiste à se muer de la pointe des orteils à la racine des cheveux en bloc de pierre... C'est très inconfortable pour le cheval, et pour le cavalier aussi, quand, comme moi, on n'a enregistré qu'une partie du message, et qu'au lieu de faier le mur 3 secondes d'affilée, on fait deux tours de carrière à l'état de statue :wacko: .
La bonne nouvelle, c'est que le cheval a cédé, et que j'ai enfin pu commencer à travailler le trot sur un cheval dont les jarrets ne partaient pas à 3 km derrière et avec du contact. :clapclap:
La mauvaise nouvelle, c'est qu'ayant abusé du procédé, le cheval s'est cogné sur la main, qu'en conséquence il a vite compris comment s'enfermer... :crying:
...et aussi - voilà ou on rejoint le sujet de départ - comment avoir l'air placé sans pousser derrière
.
Je finis mon histoire (où ça va peut être intéresser Annef :blush: )
La monitrice qui vient nous faire travailler (non, ce n'est pas Isabelle Danne, bien que celle ci vienne quelquefois faire travailler une proprio) est également dans la mouvance du travail classique cité au début de ce post.
Bien sur, cela parait logique à tout le monde, mais enfin, il faut avouer que bien des profs (notamemnt en club) vous apprenne plus les mouvements théoriques des exercices visés - par exemple, comment demander une épaule en dedans - plutot que de se pencher VRAIMENT sur la locomotion du cheval, qui effectivement est la base de tout...
Donc, notre prof - qui s'appelle Myriam - est elle aussi très axée sur la locomotion du cheval, au niveau de la poussée des postérieurs bien sur, mais aussi au niveau du liant, du rebond (et donc de l'entente cavalier cheval).
Myriam a donc bien vu que Yacoub et moi, c'est l'histoire d'un vieux couple plein de défauts (avec quelques qualités quand même heureusement

), et que le principal défaut, c'est le cercle vicieux de la main dan s lequel nous nous sommes installés : j'ai pris l'habitude de fixer durement ma main, avec un contact fort, pour éviter que Yacoub lache le mors. Inconsciemment, j'en suis venue à bloquer ma main au départ au galop, parce qu'anticipant un relèvement de tete. Yacoub, qui effectivemetn relevait la tete de façon atavique à tout bout de champ quand il était plus jeune, relève aujourd'hui la tête parce qu'il vient se cogner dans ma main... tout ça ne dure que quelques secondes, ensuite il retrouve une bonne position et moi mon liant... mais ce sont quelques secondes de trop...
Donc voilà, après 7 mois d'arrêt, nous profitons de la remise au boulot de mon loulou pour reprendre un travail de base : et l'exercice premier, fastidieux s'il en est mais utile, c'est d'effectuer un long travail au pas de contact. Pour Myriam, j'ai tendance à tenir mes rênes trop longues, le cheval en joue, il prend et lache le contact. De mon coté, je me bloque pour lui imposer de prendre ce fameux contact. Le travail de rééducation consiste à le tenir avec des rênes très courtes, et à jouer énormément avec mes coudes : a lui de prendre le mors, à moi de l'attendre et de le suivre. Dès qu'il tend un peu, je suis, mais pas trop bas, et en ne laissant pas les rênes s'allonger, pour qu'il se fixe, de lui même sur la main. En début de séance, Yacoub n'est pas content... mais au fur et à mesure, il comprend l'échange, et finit par jouer le jeu. :oky:
On ne passe au trot que lorsque le pas semble acquis avec un cheval qui se tient, et qui garde le contact. Mon boulot étant de le remettre en avant s'il passe derrière et de garder les rênes tendues sans qu'il s'enferme (j'ai la facheuse habitude de lui céder et de lui rendre les renes dès qu'il a bien fait 2 minutes... :blush: ). Ca a l'air de rien, mais c'est énorme.
Après deux séances de ce type (et ce n'est pas fini), j'obtiens enfin un cheval qui se fixe sur la main durablemetn au trot, de lui même... :-)