Nouvelle séance de galop ce matin avec Jaïr. Jahir. Jaillir. Je sais jamais comment ça s'écrit. Bref, l'arabe-barbe qu'on dirait un camargue x boulonnais quoi.
Fait beaucoup moins chaud, même s'il fait toujours lourd, c'est quand même plus agréable pour bosser que les 152° de ces derniers jours.
Je détends le machin, ouille, aie! Ce trot de poney par rapport aux longues et lentes foulées de Toons, que ça secoue et que ça fait mal au dos! Du coup j'ai du mal à me remettre en selle, et puis va trouver ta place sur un ballon tout rond... J'ai les jambes tellement écartelées que j'arrive plus à fonctionner comme il faut. En plus, doit être temps que je me remette au yoga et que j'aille faire ma visite à mois + 1 chez la chiropractrice, je pense que ça a re-bougé là-dedans. Enfin bref, je me détends, il se réveille vaguement puis se ré-endort.
Voilà, ça c'est fait. Petit cours technique sur les flexions d'encolure, que comme tout le monde je fais sans rêne extérieure, malheureuse que je suis! T. m'explique donc qu'il faut garder une tension pour éviter que le cheval ne se traverse et que l'énergie ne se perde, afin que le transfert de masse se fasse et surtout pour qu'il ne bascule pas la nuque mais fléchisse VRAIMENT l'encolure. Une flexion à l'arrêt pourra se faire à environ 90°, mais en marchant, jamais à plus de 45, il faut que le cheval conserve son champ de vision. Bon c'est un peu compliqué pour un charolais comme Jaïr, faut faire du pli dans le gras. T. m'explique même comment travailler ça correctement à pied, une main sur la nuque, l'autre sur le chanfrein, en attirant la tête du cheval contre soi, gentiment, pour qu'il comprenne le bon mouvement. Bientôt on fera une session sur la préparation au box, avec les flexions Baucher style et tout. D'après T. ça économise 50% du travail de la main monté, puisque le cheval n'a qu'une chose sur laquelle se concentrer.
Bon. On s'attelle au galop, enfin au départ au galop. Image du jour : "fais ta pimbêche, dédaigne-moi!" Ok facile, j'ai un débardeur rose. Ah oui mais ça suffit pas. Bon, je sors la poitrine, je cambre les reins, j'allège ma fesse extérieure en serrant la jambe... et bim, ça galope. Waw. Après ça, je m'applique à recommencer pour bien comprendre le mouvement, arrêter de bloquer mes mains, laisser mes jambes à leur place, garder le dos fort, la ligne d'épaule derrière, le soutif prêt à exploser, et AAAAAH encore un neurone, paf.
Mais c'est déjà bien mieux que la dernière fois. Je retente la demi-volte en contre-épaule une fois à chaque main, ça passe un peu mieux. Bon j'ai pas le mors de bride de l'autre fois donc je suis un peu plus confiante dans ma main, mais j'ai toujours du mal à percuter qu'entre le demi-cercle et la diagonale faut changer de rêne extérieure, et pis le Jaïr quand il galope il fait pas semblant, des petites foulées nerveuses et tape-cul. Pfou, épuisant.
Mais bon, y a déjà clairement du progrès depuis l'autre jour. Un jour un jour... je saurai non pas faire, mais monter à cheval!