Si le collier ou le harnais n'allait pas parfaitement, ben on faisait avec, on n'allait pas racheter un bordel entier quand on changeait de cheval... les chevaux étaient des outils qu'il fallait garder en état de fonctionnement certes, mais je ne suis pas sure que les paysans se préoccupaient vraiment de leur confort. Pas aussi finement que les fitters actuels en tout cas
Rien n'est moins sûr... comme je l'écris, je bosse avec des artisans selliers en ce moment, dépositaires de techniques ancestrales... et en fitting, que ce soit collier ou selle, honnêtement, ils sont vachement bons. Ils t'expliqueront que le confort c'est la longévité du cheval-outil. Nous on est très attentif au confort du cheval-"pet" parce qu'on veut qu'il soit bien dans sa tête. L'utilisation du cheval n'est pas la même, le but de la relation non plus, mais techniquement, ça passe par les mêmes moyens.
Taiga, je voudrais faire remarquer un truc sur la différence entre les arcades Wintec et Thorow : les Thorow sont droites et les Wintec légèrement coudées, avec un double angle. Ca peut faire une grosse différence. Et merci pour les correspondances!
Kaarib, ça c'est un autre sujet : comment faire confiance à son pro? grande question. Cela dit la différence fondamentale entre le proprio de cheval et le proprio de voiture, c'est que le cheval, on l'achète par choix, c'est un loisir superflu ; la voiture, on en a besoin... donc en soi on devrait être au fait des besoins de l'outil du besoin... mais est-ce que si on achète un cheval par envie, on doit pour autant se désintéresser de ce qui le concerne? à mon sens, non! et encore moins que pour une voiture! parce que si ça nous intéresse, en lui, tout doit nous intéresser...
Je ferais une fois de plus un parallèle entre la France et l'Angleterre. En Angleterre, il y a des instances supérieures qui contrôlent le travail bien fait, et si tu perds ton label, tu perds ta clientèle. En France le marché est dérégulé, pas d'instance de contrôle, donc pas de critère de jugement +/- objectif. On est donc obligé de pouvoir juger par nous-mêmes, et donc, pour pouvoir juger, de savoir de quoi on parle...