Personnellement, de ce que j'en ai vu et compris, le but du dresseur est de ne JAMAIS mettre un cheval en zone rouge, tout le talent des grands que j'ai pu observer (Ray Hunt, Parelli) est de savoir intéresser et éveiller le cheval en sachant construire et préparer une situation où le cheval saura trouver une solution par lui même, sans le forcer et à son rythme, la qualité et la perennité du résultat provenant simplement de l'observation fine du cheval et de l'adéquation de la situation pédagogique mise en place.
Mettre le cheval en panique peut donner l'illusion du résultat puisque cela va faire monter l'adrénaline et donc provoquer un contre coup chimique avec relâchement d'endomorphines, et donc un contraste impressionnant entre le moment "chaud" et le moment où le cheval est ensuite raplapla suite au shoot d'endomorphines, mais ça n'apprends rien aux chevaux, et ça aurait même tendance à les faire rechercher ensuite cette panique puisque ça a été une solution ou à leur faire relâcher de l'endormorphine en situation de travail en prévision du stress, ce qui donne des chevaux complétements amorphes ensuite (ce qu'on voit souvent chez ceux qui ont abusés des "jeux" en mettant trop de pression).
Mais bon c'est peut-être juste une question de vocabulaire, on ne met peut-être pas la même chose sur ce que tu appelles "zone rouge". Pour moi, la pression doit stimuler le cheval, l'inciter à rechercher une solution, mais dés qu'il y a panique ou réaction vive c'est qu'on est dans l'erreur. La phase 4 de Parelli ne doit pas être celle de la brutalité, mais celle de l'efficacité, par exemple pour l'envoi sur le cercle, Parelli explique dans son bouquin que si le cheval ne réagit pas à notre langage corporel, ne bouge pas lorsque l'on fait tournoyer le bout de la corde vers son épaule, la phase de l'efficacité consiste à marcher vers son épaule, pas à frapper le cheval.